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Commémorer le Bicentenaire de la photographie en 2026–2027
c’est commémorer les premiers essais d’impression du réel sur un support par Nicéphore Niépce. Avec le Point de vue du Gras, il réalise officiellement la première photographie de l'histoire.
Alors pourquoi, lorsque l’on demande à Google qui a inventé la photographie, obtient-on pour réponse Louis Jacques Mandé Daguerre, qui plus est, avec le portrait de Niépce…?
Cette guerre de la paternité déchire la photographie dès ses origines, bien avant la querelle sur son statut d'œuvre artistique, et n’est toujours pas réglée 200 ans plus tard.
Daguerre
est-il l’inventeur de la photographie parce que son procédé est commercialisé ?
Il est vrai que le temps de pose du Point de vue du Gras a nécessité 14 heures. Même si l’image ne semble pas très aboutie, Niépce n’en est pas moins le découvreur de l’impression, et Louis Jacques Mandé Daguerre, son associé, l’inventeur en 1839 du premier procédé photographique appelé Daguerréotype (impression de Daguerre), dont le temps de pose de 40 minutes va rapidement descendre à 7 minutes : idéal pour se faire tirer le portrait…
Alors bis repetita en 2039 ?
Enfin, pensées pour un alchimiste oublié, Tiphaigne de La Roche, qui décrit en 1760 la photographie dans son ouvrage Giphantie :
« Les esprits élémentaires ont cherché à fixer ces images passagères ; ils ont composé une matière très subtile, très visqueuse, et très prompte à se dessécher et à se durcir, au moyen de laquelle un tableau est fait en un clin d'œil.
Ils enduisent de cette matière une pièce de toile et la présentent aux objets qu'ils veulent peindre. (…) Cette impression des images est l'affaire du premier instant où la toile les reçoit. On l'ôte sur-le-champ, on la place dans un endroit obscur. (…) Une heure après, l'enduit est desséché, et vous avez un tableau d'autant plus précieux qu'aucun art ne peut en imiter la vérité, et que le temps ne peut en aucune manière l'endommager. (…) L'esprit élémentaire entra ensuite dans quelques détails physiques : premièrement, sur la nature du corps gluant qui intercepte et garde les rayons ; secondement, sur les difficultés de le préparer et de l'employer ; troisièmement, sur le jeu de la lumière et de ce corps desséché ; trois problèmes que je propose aux physiciens de nos jours et que j'abandonne à leur sagacité. »
LA CAGE AUX FAUVES ET LE BICENTENAIRE
Le XIXe siècle est celui de l’invention de la photographie, et le baron Haussmann va transformer la capitale, qui est passée en moins de trois générations de 500 000 à 3 millions d’habitants.
Ça grouille dans les grands boulevards, où fleurissent des photographes : on en compte 3 500 en 1870. Paris et les Parisiens sont immortalisés, notre histoire a un vrai visage.
J’ai toujours aimé les vieilles photos, abandonnées par les descendants, chinées chez des marchands.
Depuis 2015, je pratique le collodion humide, inventé en 1851, qui à la particularité d’être le premier négatif de l’histoire et également un positif quand on le réalise sur plaque de verre et qu’on la place sur un fond noir : on parle alors d’ambrotype (du grec : impression immortelle).
Je réalise des portraits en studio sur plaque de verre, mais aussi sur plaque d’aluminium noirci (dit ferrotype). Je baigne dans la chimie autant que dans l’histoire.
J’ai présenté le procédé du collodion humide au Musée des Arts et Métiers, réalisé des workshops et des animations dans des lieux privés, et exposé dans de nombreux lieux publics (59 Rivoli) et galeries.
Transmettre mes connaissances, ma passion et mes émotions caractérise mon parcours. J’aime beaucoup l’édition de Parigramme "Retour à Paris", où des photos en noir et blanc du XIXe et du XXe siècles sont mises en parallèle avec de plus récentes prises dans les années 2000, avec le même angle mais en couleur.
Cela m’a inspiré, et pour le Bicentenaire, je reprends ce concept en réalisant ce que j’appelle des Naguèreotypes;
Clin d’œil à Daguerre, pour ces photos comme naguère, au collodion humide, où je vais mettre en scène mes contemporains dans les rues de la capitale. La patine unique du collodion va donner immédiatement l’impression qu’on est au XIXe siècle, mais en y regardant de plus près, on pourra, par de nombreux détails, se rendre compte que la photo a été prise au XXIe siècle.
Mobilier urbain, vêtements des participants, viendront troubler nos impressions sur cette photo : est-elle d’hier ou d’aujourd’hui ?
Cette réflexion m’est venue lors du 3e festival Mix!Cité de la place Clichy à Paris. Au programme, l’inauguration de la statue du Maréchal Moncey, monument édifié en 1869 en souvenir de la défense contre les troupes russes, mais jamais inauguré à cause de la guerre franco-prussienne de 1870. À la demande du festival, la statue sera inaugurée en juin 2024 en présence des élus des quatre arrondissements qui bordent la place.
Munis de mon appareil et de ma tenue d’époque, créant l’animation dans l’événement, j’ai compris l’intérêt de ces photos « rétro » : pour nos yeux surchargés d’informations visuelles, elles offrent un arrêt sur image, un arrêt dans le temps, une image hors du temps.
Ce projet du Bicentenaire va être porté par le festival Mix!Cité pour les saisons 2025, 2026 et 2027. Il sera appuyé par les mairies des 8e, 9e, 17e et 18e arrondissements, qui accueilleront l’exposition des photographies réalisées de juin 2025 à juin 2026, et exposées de septembre 2026 à septembre 2027.
Un livre sera édité, regroupant les photographies, et sera disponible à la vente auprès des partenaires du festival, comme la Librairie de Paris.
Rejoindre le projet du Bicentenaire, c’est non seulement marquer son époque et devenir immortel, mais aussi soutenir le festival Mix!Cité, porté par l’association Coop-cité, dont la mission est de concevoir et faire vivre les parties prenantes d’un territoire : des lieux générateurs d’utilité sociétale (économique, sociale, artistique, culturelle et environnementale), de bien-être citoyen, de lien social et initiateurs de nouvelles pratiques individuelles et collectives.

Alchimie sensible - PARIS
Union des Photographes Professionnels (UPP) - du 4 avril au 27 avril 2024
Le Tarot: Le Prince du Bizarre - triptyque sur ambrotypes originaux au collodion humide (3 x 30x40) réalisé à la chambre
Fantographie, Photomancie et Photothérapie voici l’univers mystique et photochimique que La Cage aux Fauves propose d'explorer dans ce triptyque.
Les photographes Flow et Khriska dressent le portrait double et trouble de leur muse le chanteur Ulrich Corvisier surnommé par Edouard Baer : Le Prince du Bizarre.
C’est aussi l’histoire d’une transmutation, la transformation d’un modèle à la figure d’ange en un artiste total qui a fait de sa vie une oeuvre. Tantôt Narcisse, tantôt Faust, « Le Tarot » nous invite à découvrir les deux aspects d’une même personne sous les effets de « l’Alchimie Sensible »…
Une main fantomatique surgit du miroir, son reflet voudrait-il le saisir ? La carte où s’oppose deux figures, nous fait face. Enfin, telle une apparition, le portrait se dévoile pour mieux se cacher dans l’ombre. Temps de pose long, mouvement et surimpression, ce triptyque présente l’éventail des possibilités techniques du collodion humide, dompté à quatre mains par le duo photographique La Cage aux Fauves.
Cette série est le récit mystique du Prince du Bizarre et le témoignage d’un art alchimique qui se révèle sur plaque de verre, objet unique et œuvre intemporelle.
Pour en savoir plus: Analog Festival
Pour suivre nos aventures jour après jour: notre chaîne Youtube @lacageauxfauves.

Prochronisme - PARIS
Galerie M - du 8 novembre au 25 novembre 2023
Mon amie la rose - triptyque sur ambrotypes originaux au collodion humide (3 x 30x40) réalisé à la chambre
Prendre en photo le temps qui passe et révéler la fragilité de l'existence
Ce triptyque au collodion réalisé à partir d'un Time-lapse présenté lors de l'exposition Prochronisme permet de visualiser une rose qui vie, se fane et meurt.
S'appuyant sur la nécessaire longueur des temps d'exposition de la plaque photographique, Khriska et Flow, ont réalisé trois clichés à partir de ce film composé de plus de 5000 images, chacun étant exposé pendant un tiers du temps global.
C'est donc une accélération du temps qu'elles ont créée dans un premier temps, puis c'est ce temps concentré qui est alors ralenti et figé sur l'image.
Prochronisme : Erreur de chronologie, qui consiste à placer un fait dans un temps antérieur à celui où il est réellement arrivé (dictionnaire de l'Académie française)
Pour en savoir plus: Galerie M
Pour suivre nos aventures jour après jour: notre chaîne Youtube @lacageauxfauves.

Monographie Les 5 ans de la Cage aux Fauves - PARIS
Galerie La Moulinette - du 1er au 20 juillet 2023 (11h-20h)
Cette exposition est une monographie des 5 premières années de création de La Cage aux Fauves. Reprenant 4 projets majeurs réalisés par Khriska et Flow: "Parisiens, parisiennes", les portraits aux regards intenses
"Eclosions", série de 11 sujets floraux poétiques et mystérieux
"Wanted" ou le portrait volé, série de 4 grands tirage autour d'Ulrich
et enfin "Si jeunesse savait, si veillesse pouvait", une série de 12 ferrotypes au collodion sur la transmission intergénérationnelle.
Pour suivre nos aventures jour après jour: notre chaîne Youtube @lacageauxfauves.

WANTED - PARIS
Galerie Le 59 Rivoli - du 5 au 17 avril 2022
Cette exposition est née du vol d’une photo, un petit larcin ordinaire mais lourdement symbolique. En plein séchage, quelques minutes à peine après avoir été pris, un portrait d’Ulrich Corvisier a été dérobé. Il surplombe par son absence toute l’exposition WANTED, dont il est pour ainsi dire la tête d’affiche. Aux styles radicalement différents, Samuel Vazquez Garcia et Khriska & Flow de la Cage aux Fauves s’allient pour explorer le regard, le corps et les blessures d’Ulrich, le modèle au portrait volé. Venez découvrir cet hommage, symbiose entre la tradition de la photographie au collodion et la modernité numérique.
Pour suivre l'enquête et nous aider à retrouver la photo volée, revoyez les films sur notre chaîne Youtube @lacageauxfauves.
LIGNES DE FORCES - PARIS - LYON
Galerie Le 59 Rivoli - du 4 au 16 octobre 2022
Galerie Poltred - du 13 janvier au 10 février 2022
Projet initié par William Léon et Laurence Papoutchian fin 2020, il est adressé à La Cage Aux Fauves parmis 6 autres photographes collodionistes. Ce projet s’inscrit dans une forme de résilience que nous avons vécu collectivement en refabriquant un lien aux autres à travers notre travail. Chacun a interprété le thème proposé en résonnance à son travail et sans se consulter avec une très grande variété. C’est donc avec cette Ligne de Forces que ce travail s’est imposé à nous.
A travers ce projet nous avons souhaité mettre en lumière un aspect de la crise du covid : la mise à distance entre générations.
C’est cette défiance intergénérationnelle, née de la contrainte de s’éviter que nous souhaitons réparer.
Où en sommes-nous de la transmission dans une société qui se cloître?
« Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait » dit l’adage comme en miroir...
C’est ainsi que nous avons imaginé de recréer cette discussion qui n’a pas eu lieu.
Les anciens prodiguent un conseil.
Les jeunes évoquent leurs espoirs.
Et nous? Pour ne pas rester spectateurs, il nous faut agir, sortir les mains de nos poches ou poser notre smartphone. C’est l’effort et le mouvement de chacun vers l’autre de chacun qui permettra la transmission. La crise nous a replié sur nous-mêmes, alors nous proposons un déploiement vers les autres ; pour lire, pour apprendre, pour comprendre ces lignes, il ne suffira pas de regarder ; il faudra tendre un miroir sur les portraits des jeunes et des anciens pour y déchiffrer leurs messages car nos photographies sur plaques de fer sont des épreuves originales où tout y est inversé comme dans un miroir.
En 1839 on disait d’un daguerréotype, c’est « un miroir qui se souvient » ce projet est aussi un clin d’œil au premier procédé de l’histoire de la photographie et à une forme d’authenticité que nous reproduisons dans notre studio.



ECLOSION - PARIS
Hotel Declic - de juin 2018 à juin 2022
"La photographie est une science et un art à la portée de tous, exercée par chacun car la théorie s’apprend en une heure. Ce qui ne s’apprend pas en revanche c’est le sentiment de la lumière, l’application artistique et l’intelligence morale du sujet ; le tact qui met en communication avec le modèle afin de ne pas reproduire la banale ressemblance mais mettre en valeurl’intimité, la personnalité. La photographie est l’art psychologique de la beauté intérieure." Felix Nadar (1820-1910)
Si tu fermes les yeux, tu verras peut-être les lumières de ta propre rétine non pas sans ressemblance à une aurore polaire, aux mouvements de la pensée commune, une accumulation sans forme. Ouvre les yeux, tu vis à une époque dans laquelle les choses n’ont une existence que lorsqu’elles sont saisies en tant qu’image. Le collodion est la part de rêve dans la réalité.